« la mort viendra et elle aura tes yeux »
2012
35 × 15 × 5 cm
papier découpé, papier plié (missel), papier japonais, miroirs, dans une boîte en carton avec couvercle en verre ornée de dentelle de papier
« La mort viendra et elle aura tes yeux –
cette mort qui est notre compagne,
du matin jusqu’au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. Ô chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant. [...] »
Cesare Pavese – poème retrouvé sur une
table de sa chambre le jour de son suicide
Sur le côté du couvercle : une phrase de
l’ouvrage de Jean Rouaud Les Champs
d’honneur